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Sur Ma Route
12 décembre 2014

Quand la France nourrit les pigeons de l'industrie

A l'heure d'aujourd'hui en France, différents secteurs d'activité économique survivent grâce aux subventions de l'Etat. Ce dernier jette des graines aux pigeons et les empêche ainsi de grandir et de prendre leur envol. Ce qui pose un problème majeur pour l'avenir, et pourrait conduire la France dans une situation dramatique d'ici quelques années. Je m'explique. En tant que telles, ces indemnités publiques ne sont pas nuisibles, à condition de subvenir aux besoins fondamentaux à la croissance : c'est-à-dire l'enseignement, la formation, ou le développement, qui sont indispensables à l'innovation et à l'avenir du pays. Mais appliquées à l'industrie, les subventions deviennent non seulement contre-productives : elles deviennent dangereuses. Elles sont aujourd'hui abusivement décernées à des domaines d'activité en déclin, pour employer un euphémisme (la vérité serait plutôt qu'ils n'ont aucun avenir). Au lieu de se reconvertir pour vivre avec leur temps, ces secteurs ont préféré se laisser vivre, et en payent le prix (ah non, pardon : nous en payons le prix, puisque ces subventions proviennent évidemment des contribuables). Entre autres exemples, secteur de la métallurgie. Qui plus est, ces dons sont en outre souvent dispensés aux projets préférés de politiques, qui s'imaginent que leurs impressions comptent plus que celles du marché. Songeons par exemple aux panneaux solaires, imposés à coup de subventions, ou au tourisme. Personne n'a décerné de subventions à la marque à la pomme pour qu'elle lance sur le marché un projet inventif comme son fameux téléphone, entraînant quasiment la ruine d'une société telle que Nokia. Les subventions appliquées à l'industrie sont néfastes à plus d'un titrre : elles enrayent également le libre-arbitre du consommateur. Le cas des subventions agricoles par l'Europe en est la meilleure preuve. L'alliance de primes agricoles pour les producteurs nationaux et de taxes à l'importation pour les concurrents étrangers s'est soldé par une lourde facture pour les consommateurs européens, les condamnant à payer des prix prohibitifs qui n'auraient pas vu le jour si le marché avait été libre. Le libre marché est la meilleure façon de pousser les sociétés à évoluer. Le groupe qui n'y parvient pas est voué à la disparition. Pourquoi devrait-il alors être aidé à coups de subventions, quand ces dernières pourraient s'avérer beaucoup plus utiles dans d'autres secteurs ? A l'inverse, celui qui parvient à satisfaire les consommateurs en raison du prix, de la qualité et du service est rétribué à la hauteur de l'effort. La meilleure manière de ruiner ce processus de tri sélectif est donc d'adjuger des subventions qui soutiennent les industries défaillantes, tandis qu'une saine concurrence les aurait incité à réagir. Voilà où nous conduit la multiplication des subventions : à la mort de l'innovation et de la compétitivité en France. L'industie qui quémande des subventions est satisfaite à court terme, même si elle n'est, à moyen terme, qu'un pigeon qui se voit retirer son avenir. Et si les politiques continuent à nourrir les industries, par inconscience, bêtise, ou simplement pour pouvoir renouveler leurs mandats, vous pouvez en être sûr : nous en paierons le prix fort d'ici peu de temps. A l'heure de la mondialisation, c'est une faute qui ne pardonne pas !

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